DH-2023 (FR)

La dernière régate est maintenant terminée. Et quelle régate ! Dès la sortie du port nous sommes accueillis par des vagues de 2-3 mètres de haut et 30 noeuds de vent, force 7 ! Vent du sud que nous redoutons tant. Mimosa prend le départ devant le delta de Faliro et l’ancien port de Pericles. A la barre Savvas mon neveu aussi fou que son oncle. C’est une course en équipage à deux. La plus belle à mon avis et c’est la seconde année qu’on la fait. Aux premières heures de la course on bataille dur dans ce temps, en négociant les vagues surtout. Le vent ce n’est pas un problème, même si il monte à trente cinq noeuds, F8. Deux ris dans la GV et le genois un peu arisé, pour pouvoir faire du cap au près. Dès que nous tournons les îles Diaporioi au large du Péloponnèse, nous sommes au grand largue et on a moins de vagues. Le vent est toujours là et le loch affiche parfois dix noeuds de vitesse ! Vers 21h nous passons l’unique porte à Voula sur la côte Athénienne et nous prenons la direction de Lagousses deux îlots au large d’Egine. Encore au près 28-30 noeuds de vent mais la mer est un peu plus calme ! Après Lagousses direction vers l’îlot de San George au large du cap Sounion. Il est plus que minuit. Une balade avec 25 noeuds de vent, et nous atteignons l’îlot saccagée par les éoliennes inutiles, au petit matin. Saint George veut nous garder sur place et nous mettrons 2 heures pour faire le tour de l’île qui nous coupe le vent lequel a tourné ouest entre temps ! Erreur tactique, on aurait dû s’éloigner de 2-3 milles vers l’Est ! Vers 8h30 dimanche matin, cap vers Voula, de nouveau. On file direct vers la ligne d’arrivée à 7-8 noeuds et on rêve un bon repas, après une nuit sans fermer l’œil. Mais Eole aime nous tacquiner. A 6-7 milles de l’arrivée le vent tourne et on va loin de notre destination! En plus le vent tombe, pétole et on se retrouve à 0,5 noeuds de vitesse derrière l’îlot de Fleves. Le moral est au plus bas et on voit le spectre de l’abandon! Abandonner après tant de miles et tant d’heures ? Eole prend pitié de nous et nous envoie une petite brise qui nous permet de parcourir les 5 milles restants en une heure. Il est 14:15 du dimanche quand on coupe la ligne d’arrivée après 132 milles et 28 heures en mer ! Oui nous avons réussi ! Nous sommes 7 emes sur 23 bateaux et troisièmes dans notre catégorie. Beaucoup ont abandonné vu le mauvais temps et nous y avons aussi songé un instant. Pas à cause des vagues et du vent mais à cause de la pétole. Mais Mimosa n’abandonne pas !